Extrait de « Le bonheur quoi qu’il arrive »Les propos fulgurants d’Armelle SIX, par Robert EYMERI
Je vous invite à vous poser, à vous déposer, à vous arrêter.
A vous arrêter vraiment.
Parce que l’on ne peut pas voir ce que l’on est, on ne peut pas le sentir et le vivre, sans s’arrêter pour en prendre conscience.
C’est là tout le temps mais tant que l’on court, on ne le vit pas.
On vit l’absence de « cela », c’est-à-dire l’absence de nous-même.
Quand on se pose, quand on s’arrête un instant, il y a « quelque chose » qui est là et que l’on peut sentir.
Ce « quelque chose », je l’appelle « présence » bien que ce ne soit pas évident de mettre un mot dessus.
J’ai les yeux fermés.
En cet instant, je ne vois pas le monde, il « n’existe » pas, et pourtant la présence est là.
Si l’on prend l’habitude de mettre notre attention là, d’être là, de rester là et de revenir là, c’est cette présence qui va venir au premier plan de notre vie.
La présence, cet espace, est là tout le temps et c’est le repos, c’est ce que nous sommes.
Quand on revient là, on voit que tout lâche, que tout se dépose, que tout se repose naturellement.
On ne doit pas essayer de « faire le repos », le repos est l’expression naturelle de la présence. On se retire simplement de l’avant-scène, de l’activité, pour se déposer et être juste là, au repos. On est alors ce repos naturel, on est ce « sans effort ».
Et à partir de cet espace-là, la vie n’est plus que le reflet de ce « sans effort ».
On va alors constater que la résolution de tous nos conflits, de tous les problèmes que l’on imaginait avoir, se trouve là ; que le bonheur se trouve là et que le monde n’est qu’une invitation à revenir là.
Notre façon de vivre devient aussi beaucoup plus intuitive car l’intuition vient de cet espace.
Si l’on ne vit pas ce registre du « sans effort, c’est parce que l’on est constamment en avant, sur les starting-blocks, en train de chercher à réussir notre vie.
Parce que l’on croit que c’est cela le bonheur.
Être dans la présence est inévitable parce qu’on à rien à faire pour y être. C’est ce que l’on est.
Moins on fait, plus on se repose, et plus la présence est une évidence.
A l’inverse, plus on fait, plus on cherche à atteindre quelque chose, plus on court, et plus on s’en « éloigne ».
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